La fenêtre du Wana Pichu

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Lac Titicaca

Lac Titicaca

Le lac et des nuages

Le lac et des nuages

Le ruisseau

Le ruisseau

Un matin sur la Inka trail

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Cusco

Cusco

Le bateau

Le bateau

Les îles 1

Les îles 1

Les îles 2

Les îles 2

mardi 15 février 2011

La route


Étoile polaire

Il me montre les Pléiades, un tas d’étoiles, il dessine les constellations en pointant le ciel avec un laser. C’est surréaliste. Un lion, un poisson, la tete d’un chien, ou un chameau, un chameau qui rit. Javier l’astrologue me parle de l’espace, qu’examiner le ciel, c’est examiner l’infini. Trouver une réponse, c’est trouver mille autres questions. Il me parle de la voie lactée, d’univers, de courbure de l’espace temps, de gravité et de la relativité des choses ou de la relativité generale. Mais je ne saisis pas ce qu’il dit, mon espagnol parvient encore a acheter mes bananes et poser quelques questions, avec en retour une réponse assez floue pour moi encore. Donc son explication de la relativité m’est assez floue. Alors je me laisse envelopper par l’espace, qui est immense ici dans le désert de la Tatacoa. Sur le toít de l’observatoire, on croirait voir la courbure de la planete, je me sens glisser. Dans le télescope, la lune est une boule de plastique. Avec des cratères. Étrange point de vue.

Je quitte à pied pour aller dormir dans un hamac à cette petite auberge tranquile. Les éclairs illuminent le désert toute la nuit. Elles font apparaître la Cordillere des Andes au loin. Je joue une tune avec ma guitare, les chauves-souris tournent autour de ma tete, tout semble calme.


Aleja

Juste avant, j’étais à Medellín. Je m’y étais rendu pour apprendre l’espagnol avant tout. Question de pouvoir parler aux campesinos dans les villages. En arrivant, je rencontre Greg a l’hostel, on jase tranquilement et il me parle de la ville, de ce quartier où je suis : “It’s like if god had trown a basket full of the most beautiful girls in the world. You can’t get out of here man. There is two months that I am here now.” C’est aussi plein de douchebags, de coke, de seins suréels et d’un gros vide immense plein de rien. Puis je trouve dans le journal qu’il y a le lendemain un spectacle de l’orchestre philarmonique de Medellin. Des musiciens qui jouent passionnément, les yeux fermés, c'était parfait. Et c’est aussi là que je rencontre Aleja, avec qui je passe une semaine remplie de fleurs dans une autre ville à 45 minutes de Medellín. Petit royaume. Nous soufflons les chandelles du gateau de notre anniversaire d’une semaine, et je quitte pour le désert. 


Le sable

Le désert de la Tatacoa, si étrange, avec des formations de terre sèche, fragiles et friables. Et c’est cette fragilité qui lui donne toutes ses formes incroyables et complexes. À l’intérieur c’est un labyrinthe. Des fourmis transportent des pétales jaunes, les papillons apparaissent quand je marche. Et si on observe tranquilement, on absorbe le temps comme une permanente construction.


Le voyage

J'ai rencontré ce gars d’Angleterre qui fait le tour du monde avec sa moto depuis deux ans et demi. "Pourquoi tu fais ça?" et toujours la même réponse avec tous ces voyageurs de nul part comme moi. Pfff... I don’t know man, I have to do this. It's in me. Même chose pour le gars de New York qui travaillait en informatique, qui a tout lâché il y a 2 ans et qui vit au Brésil maintenant en faisant de la traduction. Et cette fille qui voyage depuis 6 mois jusqu’à ce que son compte en banque se vide. Elle réussi à s’arranger pour rester un peu plus longtemps.


La route

Quand je me déplace de ville en ville, quand je quitte pour arriver ailleurs, cet espace de temps entre deux mondes est magique. On est nul part, tout change autour, le temps s’arrête, toutes ces images s’entremêlent dans le sentiment qu’encore une fois lorsque je vais arriver dans la prochaine ville, je vais me demander qu’est-ce que je fais là. En attendant, Jimi Hendrix joue dans la radio de l’autobus et bientôt je serai à San Agustin.

2 commentaires:

  1. Bonsoir Chaton,
    j'aime tes histoires... surtout celle des étoiles qui parlent l'espagnol trop rapidement. Le temps s'effrite un peu trop vite ici, comme si chaque flocon de neige tue un moment précieux à chaque fois qu'il touche le sol. T'es chanceux d'être dans le désert parce que le sable, c'est beau comme une femme et puis les motos, ca ronronne.
    bonsoir Tigresse!

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  2. «Mergulhe no que você não conhece como eu mergulhei. Não se preocupe em entender, viver ultrapassa qualquer entendimento.E nem entendo aquilo que entendo: pois estou infinitamente maior que eu mesma, e não me alcanço.» C.L.

    Sombre dans ce que tu ne connais pas comme j'y ai sombré. Ne te préoccupe pas de comprendre, vivre outrepasse toute compréhension. Et je ne comprends pas même ce que je comprends: car je suis infiniment plus grand(e) que moi-même, et il m'est impossible de m'atteindre.

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